11 novembre 2025 - 414 vues
Le Sang versé et la Mobilisation
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Mobilisation Massive : Près de 40 000 Lot-et-Garonnais furent mobilisés dès l'ordre de mobilisation générale en août 1914.
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Les "Agenais" au Front : Des unités comme le 20e Régiment d'Infanterie (R.I.) et le 9e R.I., basés à Agen, étaient au cœur des combats. Le 20e R.I. a notamment subi de très lourdes pertes lors de la Bataille des Frontières en août 1914, notamment à Bertrix dans les Ardennes belges. Ils ont aussi combattu à Verdun.
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Le Lourd Tribut : On estime que plus de 9 500 Lot-et-Garonnais sont morts durant le conflit, leurs noms étant inscrits sur les monuments aux morts qui jalonnent les communes du département.
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Témoignages : Les archives départementales conservent de nombreux carnets de guerre et correspondances (comme celles de Valéry Capot du 9e RI ou de Jean Millon d'Ainval) qui décrivent le quotidien des soldats, de la caserne aux tranchées.
1914 Début août : mobilisation et départ pour la guerre des soldats depuis Agen (9e régiment d’infanterie de ligne ; 18e régiment d’artillerie de campagne ; 209e et 218e régiments d’infanterie (réserve) ; 129e régiment d’infanterie territoriale (les hommes les plus âgés, « les pépères ») et depuis Marmande (un bataillon du 20e régiment d’infanterie en ligne ; 220e régiment d’infanterie (réserve) ; 130e régiment d’infanterie territoriale). Pour l’essentiel ils sont rattachés à la IVe armée (33e et 34e divisions d’infanterie) qui doit se positionner sur la frontière nord-est dans la Marne. Plus de 20 000 soldats quittent le département. Août : combat des « Agenais » dans les Ardennes belges. Hécatombe à Bertrix le 22 août pour la 33e Division d’infanterie, le 20e R.I. est à l’avant-garde. Près de 800 Lotet-Garonnais y laisseront leur vie. « Les méridionaux ont lâché ! »... dira-t-on alors ! La France perd la « bataille des frontières » ; le nord de la France est envahi par les Allemands. Septembre : repli puis combats sur la Marne. Les régiments « agenais » se fixent, avec le front, en Champagne. les lot-et-garonnais dans la Grande Guerre
La Vie à l'Arrière dans le Lot-et-Garonne
Malgré l'éloignement du front, la vie dans le département a été profondément transformée :
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Ville de Garnison et Hôpital : Agen, en tant que ville de garnison, a été un point central pour le départ des mobilisés, l'arrivée des trains de blessés, et l'installation d'hôpitaux temporaires.
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L'Effort de Guerre : Les femmes, les enfants et les hommes non mobilisables (trop âgés, blessés, ou affectés spéciaux dans les usines d'armement) ont dû assurer la production agricole et le maintien de la vie économique, malgré les réquisitions et les restrictions (comme les tickets de rationnement).
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Présence de Prisonniers : Le département a aussi été un lieu d'accueil pour des prisonniers de guerre allemands qui étaient utilisés comme main-d'œuvre.
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Deuil et Mémoire : La guerre a rythmé le quotidien par l'attente des nouvelles (souvent la censure était en place) et l'omniprésence du deuil. La construction des monuments aux morts dès la fin du conflit témoigne de cette volonté de commémoration.




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