
10 septembre 2025 - 87 vues
Sophie BORDERIE, par une lettre adressée à M. le Ministre de l’intérieur, alerte sur la remise en cause du système de retraite de nos sapeurs-pompiers volontaires (SPV), dont la presse s’est fait l’écho récemment.
La Présidente du Conseil d’Administration défend la pérennité du régime de la prestation de fidélisation et de reconnaissance des sapeurs-pompiers volontaires (NPFR), arguant notamment du fait que dans un département comme le Lot-et-Garonne, le secours des citoyens repose largement sur l’engagement de ses 1300 SPV.
Reprenant les arguments de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France, elle a rappelé que la NPFR permet de reconnaître l’immense valeur d’engagement des volontaires et permet de les fidéliser. Remettre en question les dispositifs établis, par un gel des revalorisations, une restriction des droits acquis ou un durcissement des conditions d’accès, reviendrait à envoyer un signal désastreux aux femmes et aux hommes qui, chaque jour, assurent la protection de nos concitoyens.
La Présidente a rappelé le rôle majeur des sapeurs-pompiers volontaires sur le territoire. L’actualité récente de cet été l’a encore démontré, s’il était besoin de le faire. Aux côtés des professionnels, les SPV se sont massivement mobilisés, que ce soit en Lot-et-Garonne, dans le Sud Est de la France, ou encore en Charente.
Sophie BORDERIE de conclure que « L’engagement citoyen qui constitue la colonne vertébrale de notre système de secours, doit être pleinement reconnu, soutenu et valorisé par l’État ».
Foulayronnes, le 09 septembre 2025
Objet : Avenir du régime de la Nouvelle Prestation de Fidélisation et de Reconnaissance (NPFR)
Monsieur le Ministre,
Je souhaite attirer votre plus vive attention sur l’avenir du régime de la Nouvelle Prestation de Fidélisation et de Reconnaissance (NPFR), ainsi que sur l’application par décret de la bonification des retraites des sapeurs-pompiers volontaires.
Si personne ne doute de la nécessité de réduire le déficit et le poids de la dette, qui se sont dramatiquement creusés ces huit dernières années, il ne saurait être question de réaliser des économies sur notre modèle de protection civile. Au contraire, il apparaît indispensable d’accompagner sa mutation, la pérennité du régime de la prestation de fidélisation et de reconnaissance de nos sapeurs-pompiers volontaires et de la bonification des retraites associée, en constituent les piliers.
À titre d’exemple, dans un département comme le nôtre, où la sécurité des citoyens repose largement sur l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires, les inquiétudes sont croissantes quant au maintien et à l’évolution de ce régime. La Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France a rappelé avec force que la NPFR, tout comme la bonification des retraites, constituent un impératif essentiel non seulement pour fidéliser les volontaires, mais aussi pour reconnaître l’immense valeur de leur engagement. Remettre en cause ces dispositifs, par un gel des revalorisations, une restriction des droits acquis ou un durcissement des conditions d’accès, reviendrait à envoyer un signal désastreux aux femmes et aux hommes qui, chaque jour, assurent la protection de nos concitoyens.
L’actualité récente l’a encore démontré : lors du gigantesque incendie qui a ravagé l’Aude cet été, les sapeurs-pompiers volontaires se sont mobilisés massivement, aux côtés des professionnels, pendant plusieurs semaines. Leur présence, leur courage et leur persévérance ont été déterminants pour contenir le sinistre et protéger les populations. Il en va de même dans le département de Lot-et-Garonne, où les ravages liés aux aléas climatiques ont mobilisé massivement les équipes volontaires de proximité sur leur propre département mais également sur les terribles incendies de cet été dans le sud de la France ou encore en Charente.
Aussi, toute remise en cause du régime de reconnaissance de leur engagement apparaît non seulement inappropriée, mais surtout vécue comme une profonde injustice.
Monsieur le Ministre, le volontariat est une richesse inestimable. Il ne peut être considéré comme une simple variable d’ajustement budgétaire. L’engagement citoyen, qui constitue la colonne vertébrale de notre système de secours, doit au contraire être pleinement reconnu, soutenu et valorisé par l’État.
Sophie Borderie
Présidente de Conseil d’Administration du SDIS47
Mme Sophie Borderie,
Présidente du Conseil d’Administration
du SDIS de Lot-et-Garonne
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