Les premières semaines de Laurent Travers en tant que directeur du rugby à l'Aviron Bayonnais sont marquées par des tensions et des incertitudes. Son arrivée, officialisée en mars dernier, soulève des questions sur la répartition des rôles et des responsabilités, notamment avec Grégory Patat, le manager en place.

Un conflit de territoires

L'arrivée de Travers, ancien entraîneur et président du Racing 92, dans un club qui sort d'une saison historique sous la houlette de Grégory Patat, a rapidement créé des frictions. Patat, qui attendait une prolongation de contrat, s'interroge sur son rôle et sur l'autorité sportive qui lui restera. Il ne souhaite pas que ses prérogatives soient réduites après les bons résultats obtenus.

Laurent Travers a pour mission d'assurer le développement global du club, mais sa présence sur le terrain durant les entraînements a été perçue comme une intrusion par Grégory Patat. Cette situation a conduit Travers à déménager son bureau pour s'éloigner du staff professionnel.

Un rôle mal défini

Bien que Laurent Travers ait affirmé dans les médias qu'il ne prendrait pas la place de Grégory Patat sur le terrain, ses actions semblent avoir créé un malaise. De son côté, il regrette de ne pas être pleinement utilisé et de ne pas pouvoir faire profiter de son expérience au club. Le président de l'Aviron Bayonnais, Philippe Tayeb, est conscient de la situation et tente de calmer les esprits, mais le manque de clarté sur la mission de chacun continue d'alimenter les tensions.

La prolongation de contrat de Grégory Patat, qui était pourtant pressentie après les bons résultats du club, n'est toujours pas actée. Cette situation ajoute à l'incertitude ambiante et pourrait, à terme, avoir des répercussions sur le vestiaire et la dynamique d'équipe. La relation entre les deux hommes, ainsi qu'avec le président Tayeb, sera un élément clé à surveiller pour le début de la saison.