Législatives 2022 Première réunion publique à Nérac pour Maryse Combres et Philippe Lapeyrère. L’eau et l’agriculture au centre du débat.


27 mai 2022 - 3062 vues

Ce mardi 24/05 s’est tenue la première réunion publique pour la candidate de la NUPES et son suppléant Philippe Lapeyrère.
80 personnes s’étaient réunies pour débattre autour des problématiques agricoles et la politique de l’eau, deux thèmes particulièrement d’actualité en Albret. On aura noté la présence d’Alain Veyret et de Nicolas Lacombe. S’étaient joints au débat Brigitte Allain, ancienne députée de la Dordogne, porteuse à l’assemblée nationale des projets alimentaires territoriaux (PAT), Bernard Péré, ancien conseiller régional écologiste aujourd’hui impliqué dans l’association Terre de liens et Stéphane Gatti, agriculteur à Laplume très investi dans la transition agronomique.
Point commun de leurs interventions : la nécessaire évolution des pratiques agricoles, seul moyen de stopper la marche forcée de l’agriculture intensive. Bernard Péré prônant même une « agriculture intensément écologique » et faisant la démonstration que les méthodes aujourd’hui connues et reconnues de l’agroécologie permettent de nourrir non seulement notre pays, mais également les pays en voie de développement qui, pris pour cible par l’agro-industrie, détruiront leurs terres s’ils ne sont pas guidés vers des méthodes plus vertueuses qui amélioreront durablement leurs rendements.
Brigitte Allain a quant à elle expliqué comment une parlementaire issue de la ruralité peut avantageusement porter des politiques ambitieuses pour les territoires tels que les projets alimentaires territoriaux. Les PAT, par leur capacité à mobiliser les acteurs, encadrent une dynamique locale destinée à valoriser les productions locales (marchés, cantines, ventes directes …). « Quest-ce qu’on veut manger » : telle est la question posée par ces PAT avec comme réponse : des produits sains, variés et de saison !
Stéphane Gatti a présenté son évolution en tant qu’agriculteur engagé. Déjà connu pour son investissement dans l’agroforesterie (déjà 200 fermes recensées dans le bassin Adour-Garonne), technique qui consiste à intégrer la plantation d’arbres et de haies en plein champ, il a expliqué sa démarche de mise en oeuvre de la technique du Bokashi à l’échelle locale. Le principe est de
récupérer les déchets organiques (y compris animaux) pour les dégrader à l’aide de micro-organismes et obtenir un engrais naturel sans production de CO2 comme le fait le compost traditionnel.
Concernant l’eau, partenaire indispensable de l’agriculture, les intervenants ont pleinement soutenu l’idée que sa raréfaction annoncée nécessite une adaptation drastique des pratiques culturales, à commencer par un choix de cultures adapté au type de terrain. Ainsi, par exemple, la culture du maïs ne peut être envisagée partout et doit elle-même évoluer en optant pour des variétés plus précoces et nécessitant moins d’eau. Elles pourront être remplacées par du sorgho, en fonction aussi du marché qui n’est pas à négliger non plus.
De la même façon, les techniques de couvert végétaux associant plusieurs cultures permettent aujourd’hui à des céréaliers lot-et-garonnais de se passer de labourds, d’herbicides … et même totalement d’eau !
Reste l’utilisation massive d’eau dans l’industrie, l’usage courant. Là aussi des pistes d’amélioration sont nombreuses.
Maryse Combres, animatrice du débat et interrogeant la salle a pu noter un fort intérêt de l’auditoire. Philippe Lapeyrère a quant à lui remercié l’ensemble des organisations politiques de la NUPES toutes présentes dans la salle et insisté sur l’urgence d’engager la bifurcation écologique pour l’environnement. Il a réaffirmé la même urgence en matière sociale et les solutions du programme de la NUPES pour améliorer vraiment la vie des gens. C’est une urgence sociale et une nécessité économique. C’est précisément le thème de la deuxième réunion publique qui se déroulera le jeudi 2 juin à 18h30 à la salle des fêtes de Montanou avec en point d’orgue un apéro populaire géant. @§credit Foto/  NUPES  

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article