19 avril 2024 - 3174 vues
Stéphanie Dembak-Dijoux
45 ans 13e position sur la liste de Marie Toussaint - Les Écologistes
Réunion publique samedi 20 avril à 14h avec Thomas Breuzet vice président de
Synabio :
LES ENTREPRISES ET LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE. Café Vélo 207 Rue du Duc d'Orléans, 47000 Agen
L’échelon européen est déterminant dans la lutte contre le dérèglement climatique. Si la
France fait encore le choix d’ignorer ses responsabilités, l’Europe, elle, offre la possibilité de
conduire les changements nécessaires et d’être enfin à la hauteur des enjeux et des crises
qui nous font face.
Les élections européennes qui se tiennent l’année prochaine sont donc décisives et
les écologistes ont un rôle crucial à jouer. Un rôle d’autant plus important que la menace
du dérèglement climatique n’est plus la seule que nous devons affronter : l’extrême droite
est en embuscade partout autour de nous. Cette montée du nationalisme, en plus de son
immense danger, participe aussi au climato-scepticisme ambiant et entretient notre difficulté
à transformer nos sociétés de manière efficace et forte.
Alors qu’il y a un besoin vital d’offrir de nouvelles perspectives sociales, économiques et
écologiques, les écologistes manquent encore à l'appel des tables de négociations
primordiales : aucun à la Commission, aucun au Conseil… C'est pour cela que chaque
eurodéputé∙e comptera. Pour porter une double aspiration : celle de l'Europe fédérale,
seule échelle de la puissance publique à même de réguler la mondialisation et ses
puissances de l'argent, afin de donner de la force à nos territoires pour y localiser les
transformations écologistes et mettre en lien l'archipel des résistances.
C'est le sens de la candidature que je vous propose aujourd’hui, pour nous représenter au
Parlement Européen.
Qui suis-je ?
Militante, engagée, élue du 19e arrondissement de Paris, consultante et mère de 2 enfants,
je suis de tous les combats et de toutes les campagnes. Equipe de la présidentielle,
Assemblée nationale, depuis 2017, année de mon engagement chez EELV, je n’ai jamais
hésité à mettre de côté ma vie professionnelle au profit de combats plus urgents et
nécessaires. Les défis qui nous attendent sont immenses et demandent de savoir faire les
choix quand ils s’imposent.
Cet engagement à toute épreuve me vient d’une part de mes racines limousines, de mon
grand-père, mort à 56 ans d’y avoir travaillé à extraire de l’uranium ; mais surtout, de ma
jeunesse passée dans une cité dortoir de la banlieue parisienne au-dessus de 12 voies
d’autoroute, avec l'aéroport d'Orly en point de mire, dans un magma de pollutions : de l’air,
sonore, visuelle... Cette vue quotidienne et cette vie au coeur de ce que certains appellent
“zones de non droit” -aveugles au fait que les premiers droits non respectés sont ceux des
individus qui y vivent : droit à un logement digne, droit à l’égalité des chances, droit à
l’emploi…- ont développé en moi une conscience aigüe des injustices et des drames
environnementaux à l’oeuvre. C’est encore aujourd'hui le moteur qui m’anime.
De cette cité, jusqu’à ce moment où je me présente avec Marie Toussaint pour devenir
députée européenne, il y a un long parcours qui doit énormément à l’école républicaine, et
dont j’ai tiré une grande force de travail. C’est cette force, qui me permet aujourd’hui de
jongler entre mes différentes vies militantes et professionnelles.
Ce que je porte
« S’il y a bien un levier fondamental dans la transformation de notre économie vers
plus d’écologie et de justice sociale c’est bien le levier financier. »
La transition écologique ne se fera pas sans une transformation profonde de notre modèle
économique et de son financement. Ces défis sont mon lot quotidien. Adjointe au maire du
19e arrondissement à Paris, je suis chargée de l’Economie Sociale et Solidaire, de
l’économie circulaire et du numérique. À titre professionnel, je travaille dans le secteur
bancaire sur la réglementation financière européenne et le numérique, et cette
infiltration au coeur du système est un atout que je revendique : la meilleure manière de
combattre son adversaire reste de le connaître parfaitement. Aujourd’hui je suis donc
formée, prête et déterminée. Je me présente à cette élection pour enfin mettre à profit mes
connaissances du monde de la finance au service de l’écologie politique.
Car s’il y a bien un levier fondamental dans la transformation de notre économie vers
plus d’écologie et de justice sociale c’est bien le levier financier. Ce levier, qui se pilote
expressément au niveau européen, est un outil puissant pour transformer notre modèle
économique et favoriser une économie relocalisée, sociale, solidaire et circulaire. Pour
promouvoir une activité économique conçue à l’échelle humaine des territoires, porteuse de
sens pour celles et ceux qui y travaillent, porteuse d’innovation sociale et d’insertion, et
surtout respectueuse de l’environnement, protectrice du climat et de la biodiversité. Le
contraire de l’économie du profit à tout crin, du productivisme qui détruit.
« Je connais leurs méthodes, je connais leurs pratiques et leur langage, je les
connais. Je n’ai peur ni de l’ampleur de la tâche, ni de sa difficulté. »
D’ailleurs, l’Europe a déjà commencé le travail de régulation, de mise en place de
contraintes pour les banques. Et ça marche. Lorsque se conjuguent les forces législatives
des parlementaires européens notamment écologistes et la puissance des activistes et
lanceurs d’alertes, petit à petit Total ne trouve plus de financeurs, petit à petit, les
investissements sont orientés autrement, ailleurs. Mais “petit à petit” ne suffit plus, il est
temps de nous dépasser. C’est toute l’ambition de ma candidature.
Oui, cela implique de se battre contre des forces de lobbying puissantes. Cela nécessite de
surmonter l’apparente technicité, utilisée par le monde de la finance comme bouclier de
dissuasion bien pratique. Mais j’évolue dans ce milieu depuis plus de 20 ans. Je sais ce que
sont les “green bonds” et je suis prête à aller en faire de vrais outils de la transition
écologique. Je connais leurs méthodes, je connais leurs pratiques et leur langage, je les
connais. Je n’ai peur ni de l’ampleur de la tâche, ni de sa difficulté. Au contraire, je suis là
pour ça : mettre la finance au service des territoires, d’une économie respectueuse de
notre planète, de l’humain et du vivant en général.
Communiqué de présentation de Stéphanie Dembak-Dijoux
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