Le mardi 28 mai, avec la nouvelle Présidente du département, Sophie Borderie, nous avions une réunion de travail avec Jean Dionis du Séjour et Henri Tandonnet pour évoquer notamment les projets du futur échangeur autoroutier, et le contournement Ouest d'Agen dans le prolongement de la RN 21. Une réunion constructive qui a permis de dégager un compromis qui sera soumis au vote du Conseil départemental prochainement. L'Agglomération d'Agen accepte de prendre en charge les risques éventuels de surcoût de l'ouvrage, et le département accepte de prendre en charge la majoration due à la variation de l'indice TP01 en l'étalant dans le le temps, mais en restant dans l'enveloppe initiale de 26 M€ votée par le Département pour le contournement ouest d'Agen.
Le mercredi 29 mai, je me suis rendu à Paris pour participer à une réunion organisée par l'Association des Départements de France en présence du Directeur général des Infrastructures, des Transports et de la Mobilité du Ministère des Transports.
Cela faisait déjà quelques jours que circulait la rumeur selon laquelle l'Etat souhaitait se débarrasser des routes nationales en les transférant aux départements. Aujourd'hui , ça n'est plus une rumeur. L'intention du gouvernement nous a été clairement confirmée.
De la façon la plus sérieuse , il nous a été indiqué « qu'à la suite du grand débat », le gouvernement souhaitait « engager une nouvelle étape de la décentralisation »... en transférant une partie du réseau routier national aux départements.
L'Etat ne transférerait pas le réseau routier concédé (les autoroutes) mais les routes bi-directionnelles. Dans notre département, cela concernerait la RN 21. L'Etat veut aller vite et souhaiterait que ce transfert soit réalisé avant la fin 2019.
Les modalités de la concertation avec les départements devront être fixées prochainement, ainsi que les conditions financières du transfert. Inutile de préciser que les départements n'ont rien demandé, et souhaitent que les engagements pris par l'Etat dans le cadre des CPER soient respectés. En Lot-et-Garonne, il s'agit du tronçon entre Saint-Antoine et La Croix Blanche.
Concrètement, cette décision signifierait l'arrêt du projet de mise en deux fois deux voies de la RN 21 entre Villeneuve et Agen, mais aussi indirectement l'arrêt du projet de contournement Ouest d'Agen par Camélat. Le département et l'agglomération d'Agen ne pouvant seuls, sans l'Etat, supporter de tels niveaux d'investissement. On imagine mal l'Etat, désengagé de la RN 21, financer un tronçon d'intérêt local.
Déjà l'an dernier, il avait fallu négocier avec l'Etat qui nous avait annoncé une explosion des coûts de la RN 21, passant de 36 M€ à 50 M€, et trouver un compromis pour rester dans l'enveloppe initiale. Il fallait toutefois que l'Etat débloque cette année 2, 7 M€ pour éviter de perdre du temps. Le 6 février dernier, en relation avec Michel Lauzanna, avec Pierre et Camani et Jean Dionis, nous nous étions rendus au Ministère des Transports pour insister sur l'urgence à engager les travaux et à débloquer les crédits. On nous avait alors répondu qu'il fallait attendre le vote du budget. Or les crédits n'ont pas été débloqués. C'est donc un choix politique du gouvernement qui ne saurait laisser les élus et les acteurs économiques de notre territoire impassibles et silencieux. Patrick Cassany
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