GERS : la Grande Guerre un lourd Tribut Humain

Un Lourd Tribute Humain

  • Pertes considérables : On estime à environ 6 484 le nombre de soldats gersois « Morts pour la France » durant le conflit.

  • Deuil généralisé : Ces pertes ont touché les 463 communes gersoises, chacune ayant perdu au moins un de ses hommes.

  • Infanterie en première ligne : La grande majorité des pertes (plus de 90 % dans certains cantons) concernait l'infanterie, ces hommes étant au contact direct avec l'ennemi.

Les Régiments du Gers

Au moment de la mobilisation en août 1914, plusieurs unités étaient stationnées dans le Gers ou composées majoritairement de Gersois :

  • Le 88e Régiment d'Infanterie (88e RI) : Ses bataillons étaient basés à Auch (caserne Lannes) et Mirande (caserne Laubadère).

  • Le 288e Régiment d'Infanterie (288e RI) : C'était le régiment de réserve du 88e RI, créé à la mobilisation, et il a notamment été engagé lors des combats de Verdun en 1916 et sur l'Avre en 1918.

  • Le 9e Régiment de Chasseurs à Cheval : Régiment de cavalerie basé à Auch (quartier d'Espagne).

  • Régiments Territoriaux : Des unités comme le 135e Régiment d'Infanterie Territoriale (135e RIT) étaient composées d'hommes plus âgés, souvent affectés à des tâches de soutien ou de deuxième ligne, mais qui ont aussi été engagés dans des secteurs difficiles.

L'Impact à l'Arrière dans le Gers

Bien qu'éloigné du front, le département a connu des changements majeurs :

  • Accueil des Réfugiés : Le Gers a accueilli un nombre important de réfugiés civils, notamment des Belges et des Français des départements du Nord et de l'Est, fuyant les combats. On parle d'au moins 15 000 réfugiés entre 1914 et 1918.

  • Main-d'œuvre et Agriculture : L'absence des hommes, mobilisés, a été compensée par les femmes, les enfants et parfois par des réfugiés pour maintenir l'activité agricole, essentielle à la subsistance.

  • Rôle des Femmes et de la Croix-Rouge : Les femmes ont joué un rôle crucial, non seulement dans les champs, mais aussi dans l'effort de guerre, notamment au sein de la Croix-Rouge qui a créé des comités locaux et fourni du personnel aux hôpitaux temporaires établis pour soigner les blessés évacués du front.

En résumé, les Gersois ont payé un tribut humain extrêmement lourd sur les champs de bataille de l'Est et du Nord, tandis que l'arrière, bien que préservé des combats, a connu une transformation sociale profonde pour soutenir l'effort de guerre et accueillir les populations déplacées.