Lot et Garonne : Réaction de Sophie Borderie, présidente du Conseil départemental


21 février 2022 - 2149 vues

Le Gouvernement a annoncé, ce vendredi 18 février, une revalorisation salariale de 183€ nets par mois pour les personnels du secteur médico-social travaillant dans les domaines de la protection de l'enfance ou de l'aide aux personnes vulnérables, à l’occasion de la Conférence des métiers de l’accompagnement du social et médico-social.
Le Conseil départemental, chef de file de l’action sociale, est mobilisé depuis un an aux côtés des organisations syndicales pour défendre les professionnels du médico-social, oubliés du Ségur de la Santé. Depuis le début de la crise sanitaire, ils sont en effet en première ligne pour répondre à l’urgence sociale et aux besoins des plus fragiles.
A ce titre, la présidente Sophie Borderie a interpellé par courrier à de nombreuses reprises le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Veran, ainsi que le Premier ministre Jean Castex, afin que soit prise en compte la nécessaire revalorisation de ces métiers indispensables au bon fonctionnement de notre système de solidarité.
Aujourd’hui, le Gouvernement a entendu les légitimes attentes des personnels du secteur médico-social relayées par les Départements et l’on peut s’en réjouir, car cette revalorisation représente une réelle avancée pour le secteur, à la fois pour le pouvoir d’achat des personnels mais également pour l’attractivité de la filière gravement impactée par des difficultés de recrutement.
Pour autant, on peut regretter que cette annonce intervienne tardivement, à quelques mois de l’élection présidentielle. En outre, depuis plus d’un an, le Gouvernement a pris une série de mesures relatives au vieillissement de la population sans réelle concertation, souvent dans l’urgence et sans cohérence ni approche stratégique globale. Il est aujourd’hui indispensable que l’Etat élabore rapidement une loi Grand Age et Autonomie annoncée par le Chef de l'État, mais malheureusement sans cesse reportée.
Enfin, il est à noter que les Départements prennent, une fois de plus, toute leur part dans cette revalorisation salariale, conformément à la répartition financière annoncée : 70 % à la charge de l’Etat et 30 % à la charge du Département. Cette revalorisation représente une dépense non prévue supplémentaire de près de 2 millions d’euros par an pour le Conseil départemental de Lot-et-Garonne. Elle s’ajoutera aux 5 millions d’euros supplémentaires que notre collectivité consacrera dès cette année à la revalorisation des Services d’aide à domicile, décision attendue et nécessaire mais également prise par le Gouvernement sans réelle concertation.
Cette annonce et ses conséquences financières sont l’illustration de la nécessité pour l’Assemblée départementale de faire preuve de responsabilité et de vigilance dans l’élaboration de son projet de budget primitif 2022 qui sera présenté le 18 mars prochain. 

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