La fermeture brutale de Bazas, sans préavis, est une décision inadmissible. C'est une politique de désertification qui doit cesser immédiatement
D'une part, les éleveur·euses de petits ruminants de Gironde, des Landes et du Lot-et-Garonne vont se retrouver dépourvu ·es de solution pour l'abattage de leurs animaux : iels seront obligé·es de se tourner vers les abattoirs des Pyrénées Atlantiques ou du Sud Charente-Maritime, à plus de 2h de route, La chaîne d'abattage petit ruminant de Bazas est cruciale pour leur activité.
D'autre part, tous les éleveurs bovins de la zone vont devoir se tourner vers d'autres abattoirs, ce qui va saturer encore plus des structures déjà saturées. De plus, au-delà de contrevenir gravement au bien-être animal, il est économiquement impossible pour une éleveuse ou un éleveur de faire des heures de route pour rejoindre un abattoir.
Enfin, un des abattoirs alternatifs, Eymet, en Dordogne est actuellement fermé de manière temporaire (pour 15 jours). La Confédération paysanne de Dordogne est elle aussi en ordre de marche pour se mobiliser.
La fermeture de l'abattoir de Bazas signifie donc que beaucoup d'élevages locaux vont mettre la clé sous la Porte.
Alors même que chacun parle de renforcer la souveraineté alimentaire, il est inacceptable d'abandonner un tel outil. Sur ce territoire rural, où la polyculture-élevage reste une source de dynamisme économique et social, la disparition de cet outil met en danger non seulement les éleveur.euses, mais aussi des familles entières qui vivaient de ce travail, salarié.es des abattoirs, et professionnel.les de la filière viande comme les bouchers.
Un abattoir de proximité, c'est indispensable pour :
• permettre la commercialisation en circuit court,
• favoriser l'installation de jeunes paysans,
• garantir le bien-être animal en évitant des heures de transport,
• approvisionner les cantines et les familles en viande locale et de qualité.
Il y a donc urgence 1
Nous demandons donc aux élus des trois départements concernés - Lot-et-Garonne, Gironde, Landes - ainsi qu'aux élus régionaux, aux chambres d'agriculture, aux DDETSPP, à la DRAAF et à l'ensemble des acteurs de la filière viande de se mobiliser pour garantir la pérennité de cet outil d'utilité publique. Il y a bien une cellule de crise viticole mise en place par le préfet de région. L'élevage le mérite tout autant.
Nous disons non à la fermeture de l'abattoir de Bazas, et oui à un avenir vivant pour nos campagnes .
Menace de fermeture de l'abattoir d'Eymet
Les éleveurs utilisateurs de l'abattoir d'Eymet ont appris le 18 septembre 2025 que l'abattoir d'Eymet avait été fermé en fin de matinée.
Quelles que soient les véritables raisons de ceute fermeture la Confédération Paysanne tient à rappeler :
Que de puissantes manifestations" inter ;syndicales• ont permis de sauver cet abattoir qui a déjà été menacé de fermeture ;
Que cet abattoir est d'une très grande utilité pour ses utilisateurs, des éleveurs de Dordogne et du Lot-et-Garonne le plus souvent en vente directe ;
Qu'ils trouvent à Eymet un service de proximité de qualité qu'ils ne trouveraient peut être pas dans des abattoirs plus industrialisés :
Que les normes imposées à des abattoirs de grosse dimension devraient être adaptées à la réalité de petits abattoirs de proximité.
La Confédération Pai,sanne Dordogne appelle à une réunion ouverte à tous les éleveurs qui veulent sauver l'abattoir d'Ei,met ce
Mercredi 24 septembre à 20h30 à la Mairie de Ei,met
en présence du Maire.