Canicule 2003 : 15 000 morts en France entre le 1er et le 20 août 2003

La canicule de l'été 2003 en France a été un événement climatique et sanitaire d'une ampleur sans précédent. Elle a été caractérisée par :

Des températures extrêmes et une durée exceptionnelle :

  • L'été 2003 est le plus chaud jamais enregistré en France depuis 1947.

  • La canicule s'est déroulée principalement en août, avec une vague de chaleur intense et prolongée du 2 au 17 août.

  • De nombreuses stations météorologiques ont enregistré des températures dépassant les 40°C. La journée du 5 août 2003 est, avec le 25 juillet 2019, la journée la plus chaude enregistrée à l'échelle de la France.

  • L'ensemble du territoire a été touché, avec des températures minimales (nocturnes) restant également très élevées.

Un bilan humain dramatique :

  • La canicule a provoqué une surmortalité massive. Le nombre de décès supplémentaires liés à la canicule est estimé à près de 15 000 en France entre le 1er et le 20 août 2003.

  • La surmortalité a touché de manière disproportionnée les personnes âgées, en particulier les femmes de plus de 85 ans.

    • Cette crise a révélé un manque de préparation du système de santé et des pouvoirs publics face à un tel événement, conduisant à une crise politique.

    Des conséquences durables :

    • La canicule de 2003 a entraîné une prise de conscience nationale et la mise en place de mesures préventives.

    • C'est à la suite de cet épisode que le dispositif de Vigilance Canicule de Météo-France a été créé en 2004, avec des seuils de température et des niveaux d'alerte pour anticiper et gérer les vagues de chaleur.

    • Des plans d'action ont été élaborés pour mieux protéger les populations vulnérables, notamment les personnes âgées, et pour sensibiliser le public aux risques liés à la chaleur.