Le Lotois Rémi Branco nommé porte-parole du PS

Le congrès du PS s’achève, quel bilan en tirez-vous ?
Il faut être lucide, le parti socialiste n’est plus le parti hégémonique à gauche qu’il était il y a encore 10 ans. Il se reconstruit étape par étape, en particulier depuis la belle campagne des européennes menée avec Raphaël Glucksmann. Mais il lui manque l’essentiel : un projet ! On dit quoi aux Français qui n’arrivent plus à vivre de leur travail, aux mamans célibataires qui galèrent chaque jour davantage, aux agriculteurs à qui la gauche a trop longtemps tourné le dos, aux jeunes qui ne parviennent même plus à se loger, eux qui ont tant d’énergie à apporter à notre pays ?
A titre personnel, quelle place occuperez-vous au sein du parti socialiste ?
Je viens d’être nommé Porte-parole national du Parti socialiste. C’est un honneur mais surtout une responsabilité. Je veux porter haut la voix des Lotois et plus généralement celle des habitants de nos campagnes qui espèrent et trop souvent désespèrent de la politique et de la gauche en particulier dont les porte-paroles sont trop souvent issus des métropoles. C’est ce que je dénonce dans le livre que j’ai publié l’an dernier. 
Comment?
Je proposerai régulièrement aux Lotois de me transmettre les sujets de préoccupation qu’ils souhaitent que je fasse remonter quitte à secouer le cocotier s’il le faut !    
A moi désormais de montrer que je peux faire entendre avec d’autres une voix différente, ancrée dans la réalité du terrain et enrichie par ce que me disent les Lotoises et les Lotois sur mon canton de Puy-l'Evêque comme partout dans le département.
Pensez-vous que le PS soit capable de proposer à nouveau un projet audible dans nos campagnes ?
C’est indispensable ! Contrairement à ce que raconte à longueur de discours Jean-Luc Mélenchon, nos campagnes ont besoin de la gauche, elles ont besoin d’investissement public dans nos écoles rurales, dans nos lignes de chemin de fer, elles demandent des mesures fortes face aux déserts médicaux, du soutien à ceux qui bossent pendant que d’autres s’enrichissent en dormant. La justice sociale et territoriale doit à nouveau être le combat prioritaire de la gauche avec une donnée nouvelle : l’urgence climatique qui impose de revoir toutes nos politiques comme nous le faisons autour de Serge Rigal au Département.
Où en est le PS s’agissant des alliances avec ses partenaires de gauche, en particulier LFI ?
Avec LFI, la rupture est enfin consommée. En 2022, j’avais déjà refusé cette alliance en proposant ma candidature aux élections législatives en dehors de la NUPES. On dira qu’avec Carole Delga nous avions vu juste puisque les dérives actuelles de LFI nous donnent plus raison que jamais. Désormais il faut avancer avec l’ensemble des autres forces de gauche et les écologistes qui souhaitent construire une alternative nouvelle en 2027. Il est temps d’arrêter de nous regarder le nombril, de nous retrousser les manches et de nous tourner vers les Français.